Ligue des champions : le Paris Saint-Germain se rassure et renoue avec le succès face à Salzbourg

L’heure était à l’inquiétude pour le Paris Saint-Germain en Ligue des champions. Après deux défaites de rang face au Bayern Munich (1-0) et l’Atlético Madrid (1-2), les hommes de Luis Enrique se sont imposés (3-0) sur la pelouse autrichienne du RB Salzbourg, mardi 10 décembre, dans le cadre de la sixième journée de la Ligue des champions.

Cette deuxième victoire, à deux journées de la phase de ligue, apporte un grand bol d’air au club de la capitale, englué dans ses travers et en manque d’efficacité offensive (seulement trois buts en cinq journées européennes).

Le PSG s’installe ainsi provisoirement à la 24^e place (la dernière qualificative pour les barrages), à une longueur du Dinamo Zagreb (8 points, 23^e). Le spectre de l’élimination n’est pas pour autant balayé : il reste encore deux matchs à gagner pour espérer disputer les barrages de Ligue des champions, cette saison.

Ce mardi soir, le nom d’un attaquant parisien s’est enfin inscrit sur les écrans des stades. Voilà cinq matchs dans la compétition que ces derniers semblaient muets devant les cages. Sans Ousmane Dembélé, suspendu, Gonçalo Ramos, de retour de blessure après une absence de trois mois, a d’abord mis les Parisiens sur la bonne voie (30^e), avant que Nuno Mendes (72^e) et Désiré Doué (85^e) n’alourdissent la marque. « C’est très bien pour les attaquants et pour l’équipe de se libérer. Je pense qu’on doit s’adapter, que ce soit avec un numéro 9 ou sans numéro 9. Je suis très heureux pour Gonçalo Ramos », a réagi Joao Neves au micro de Canal+.

Le PSG manque encore d’efficacité

« Ce match était important. Ça va faire un déclic. On avait du mal devant le but depuis un certain temps, a confié à Canal+ Bradley Barcola, animateur de la rencontre et en quête de son premier but en coupe d’Europe. Il manque encore le petit but qui va me donner la confiance. Ce n’était pas un blocage mais on se posait beaucoup de questions. » Pas un blocage donc, à entendre le meilleur attaquant parisien de la saison (10 réalisations toutes compétitions confondues).

Mais depuis quelque temps le doute s’était installé et les critiques n’ont pas épargné une équipe dont le jeu patine et les résultats déçoivent, à l’image de ces deux matchs nuls consécutifs en Ligue 1, face à Auxerre (0-0) et Nantes (1-1). Si Paris a convaincu ce soir, reste encore que Salzbourg n’est pas un cador du championnat européen. Il faudra en montrer davantage face aux grandes écuries européennes.

Plus encore, les incertitudes parisiennes en pointe n’ont pas disparu. Le manque d’efficacité pèse encore sur le PSG : en première période, le club de la capitale s’est procuré 11 occasions, pour cinq frappes cadrées et un seul petit but. On a longtemps lu de la frustration sur le visage des joueurs, indéniablement maladroits malgré une belle prestation du portier autrichien Alexander Schlager. A l’image du raté de Gonçalo Ramos, qui a raté une occasion en or à moins d’un mètre du but, en ne touchant pas le ballon sur un centre de Hakimi (24^e).

Malgré ces points d’achoppement, les Parisiens respirent un peu mieux et se replacent dans la course aux places qualificatives. Surtout, ces derniers enrayent leur spirale négative. « Ça a été un match de Ligue des champions où on a été concentrés. L’attitude des joueurs a été exceptionnelle, a rappelé Luis Enrique dans son style caractéristique. Notre adversaire a eu très peu d’occasions. On aurait pu inscrire plus de buts. Cette équipe doit s’améliorer dans tous les domaines. Les matchs difficiles qu’on a joués nous ont été bénéfiques pour le futur. »

Et le futur s’annonce d’un tout autre acabit : pour poursuivre son aventure européenne, le PSG devra s’imposer contre Manchester City le 22 janvier puis sur la pelouse de Stuttgart le 29 janvier. Un 3-0 en Ligue des champions, il fallait bien ça pour reprendre confiance.