Gabriel Attal propose un « pacte d’action » aux groupes parlementaires de l’Assemblée, sans intégrer LFI et le RN


La trêve olympique souhaitée par Emmanuel Macron est à peine achevée que son premier ministre démissionnaire repart à l’offensive. Comme l’a révélé BFM-TV mardi 13 août, Gabriel Attal a adressé aux chefs de groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, exceptés ceux de La France insoumise (LFI), du Rassemblement national (RN) et des ciottistes d’A droite !, un courrier de près de deux pages daté de la veille. Il y détaille, pour le compte du groupe Ensemble pour la République, les contours d’un programme présenté comme un « pacte d’action pour les Français ».

Six priorités s’en dégagent : rétablissement des comptes publics et renforcement de « notre souveraineté économique », défense de la laïcité et « du renouveau de nos institutions », pouvoir d’achat, logement et travail, environnement, sécurité et service publics, « au premier rang desquels l’éducation et la santé ».

Autant de points qui constituent « la base sur laquelle nous sommes prêts à engager des discussions » avec les autres partis, écrit le premier ministre démissionnaire et président du groupe macroniste à l’Assemblée. Gabriel Attal rappelle toutefois que cette main tendue ne concerne que les « forces politiques allant de la gauche républicaine à la droite républicaine », renvoyant une fois de plus dos à dos LFI et le RN hors de « l’arc républicain », un concept défendu par son camp.

Des lettres d’Horizons et du NFP

Dans sa missive, le chef du gouvernement rappelle également que « d’autres groupes politiques se sont engagés dans la même démarche et nous nous en réjouissons : cela constitue une base solide pour la discussion que nous sommes prêts à engager ». Si le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné, a lui aussi écrit à certains de ses homologues présidents de parti, Horizons et la coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) y sont aussi allés, ces derniers jours, de leurs lettres aux parlementaires.

Lundi, Laurent Marcangeli, président à l’Assemblée nationale du groupe représentant le parti d’Edouard Philippe, a, en effet, appelé lundi « à l’organisation d’une rencontre dans les plus brefs délais afin de stabiliser la vie politique de notre pays », sans convier lui non plus le RN et LFI.

De son côté, Lucie Castets, représentante du NFP désignée comme prétendante à Matignon, a également décrit dans une lettre envoyée aux députés et sénateurs français ses priorités pour l’agenda législatif. Signataires de ce courrier, les sept chefs des groupes parlementaires de gauche arrivés collectivement en tête en nombre de sièges aux élections législatives disent vouloir « convaincre au-delà des rangs du NFP pour construire des majorités parlementaires ».

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Le Monde avec AFP

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