Depuis le mois d’avril, Léo (le prénom a été changé) exerçait en tant que professeur contractuel dans un collège de l’académie de Lyon, en attendant de pouvoir repasser son concours pour devenir professeur d’éducation physique et sportive (EPS). Début décembre, le mi-temps thérapeutique de la collègue qu’il remplace a été renouvelé pour trois mois ; son contrat à lui s’est brutalement interrompu, à deux semaines des congés scolaires de Noël. « Mon chef d’établissement m’a appelé mardi 3 décembre pour me dire que mon contrat n’avait pu être renouvelé et que je ne pouvais pas revenir le lendemain, mais que personne ne serait recruté à ma place », énonce, sonné, le jeune homme, à qui rien n’était reproché. Le rectorat, son employeur, ne l’avait pas prévenu.
Ses élèves n’auront plus d’enseignant d’EPS d’ici à Noël. La mission de professeur principal ainsi que l’aide aux devoirs qu’assumait Léo ne seront plus assurées. Lui se trouve sans emploi, sans revenu et sans visibilité. « Je ressens un profond manque de respect vis-à-vis de mon travail, avec le sentiment qu’aux yeux de l’éducation nationale, on ne sert pas à grand-chose », soupire-t-il.
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